Si les révolutions vampiriques ont fait basculé de nombreux pays d’Asie dans une précarité assez impressionnante et un chaos sans nom, le Japon et le littoral chinois, déjà en pleine développement à la fin du vingtième siècle, ont connu une véritable avancée économique et technologique, et certains patrons de grandes firmes subventionnées sont devenus marginaux dès qu’ils ont compris que les vampires étaient pour eux de véritables alliés. En Asie donc, les contrastes sont impressionnants, et tout a son opposé. Les campagnes semblent souvent désertes et la vie figée deux siècles plus tôt, quand de nombreuses villes, moins privilégiées que Tokyo, Shanghai, ou Hong Kong, sont plus semblables aux villes européennes.

Comme pour l’Asie, il est assez difficile de résumer la situation de l’Océanie à un ou deux points, puisqu’elle diffère en fonction des îles. Alors on a tendance à se concentrer sur l’Australie, et à dire simplement que la situation de la Papouasie, de la Nouvelle Guinée et des autres bouts de Terre perdus au entre pacifique et océan Indien ressemble à celle de l’Australie aborigène. Ces terres là sont connues pour être extrêmement dangereuses, et les roadtrips sont aujourd’hui plus que déconseillés. Alors que les grandes villes ne semblent pas avoir réellement changé, mis à part quelques grands bâtiments que l’on a jamais pris la peine de reconstruire et une société marquée par le lancement de cette nouvelle ère, les vampires restant en retrait, à l’écart de la population, sont connus pour être terriblement sanguinaires.

Si certains pays d’Asie ou d’Europe ont semble-t-il tiré un certain bénéfice de l’invasion vampirique ou ont, au moins, réussi à ne pas trop ralentir dans leur évolution, et si les Etats-Unis n’ont pas changés, si certains états sont gouvernés par les vampires, l’Afrique paraît avoir perdu tout ordre logique, tout gouvernement et toute chance de refaire surface. Les pays du nord, déjà assez proches de l’Europe, ont réussi à ne pas trop régresser et leur situation est semblable à l’Espagne, l’Italie ou la Grèce, mais plus au sud, c’est l’anarchie la plus complète. Certains pays ont fusionnés, d’autres ont éclaté ou disparu en laissant place à des territoires sans ordre, tantôt gouvernés par le premier venu, tantôt laissés à l’abandon. On naît et on meurt dans la même indifférence, vampire ou humain, et plus le temps passe, plus l’Afrique perd de sa population. Les vampires y sont très peu nombreux, mais le continent n’a rien de paradisiaque pour cela, loin de là.

Entre religions, drogues et inconnu, l’Amérique du Sud est extrêmement méconnue et donc, difficile à décrire pour un étranger. Bien sûr, on peut s’attarder sur le Brésil, dont le nombre assez impressionnant de religions et croyances diverses et le pourcentage de croyants fait que la population vampirique peine à s’implanter réellement, du moins hors des grandes villes que la mondialisation a rendu moins soumise à la religion. On peut aussi parler de la Colombie, et des mystérieux peuples d’Amazonie, et s’intéresser au fait que la forêt n’a toujours pas disparu et semble même ne plus perdre trop de terrain. Mais dans l’ensemble, on ne sait pas grand-chose de la situation globale et on pense que la situation n’a pas trop changé, du moins vis-à-vis des autres continents et des grandes puissances. Comme partout, les vampires s’approprient les lieux les plus aisés et les bidonvilles ont gagné du terrain, mais on ne peut pas faire de description convenable du continent.

Si l’on observe la situation globale des Etats-Unis et du Canada, rien ne semble réellement différent dans le sens où l’on ne constate pas de catastrophe visible ni de progrès spectaculaire. Le Canada semble pareil à ce qu’il était il y a deux cents ans et les Etats-Unis sont toujours aussi découpés, aussi différents les uns des autres, si ce n’est qu’aujourd’hui, plus personne ne lutte pour l’abolition de la peine de mort, qui n’a plus rien à voir avec un réel système judiciaire. Les vampires sont partout, et essentiellement là où ils trouvent confort et nourriture. De Wall Street au Sénat, ils occupent des postes importants et certains ont même réussi à s’accaparer la tête d’un état, afin de posséder toujours un peu plus d’influence. La Nouvelle Orléans y est une ville comme les autres, pas plus peuplée de vampires que les autres mais étrangement, ses habitants semblent vivre la situation avec moins de difficultés.